Tout a commencé en avril 2011 : Le Wine Enthusiast appelle Pascal Verhaeghe le « Guru de Cahors ». Le même mois, Yves Gras présente le premier millésime de sa cuvée « Habemus Papam » de Châteauneuf-du-Pape, pendant que le River Front Times Saint Louis écrit qu’il est connu en tant que roi de Gigondas…
En 2012, Pierre Cros est déclaré « Guide spirituel du Minervois » par le guide Hachette et début 2013 ce sont à nouveau Pascal et son Château du Cèdre qui reçoivent la bénédiction sur le site quotidien québécois Le DEVOIR, qui le proclame « pape de Cahors »
Les vins de la semaine - 18 janvier 2013, par Jean Aubry, Le DEVOIR Québec (Extrait) L’émotion
Château du Cèdre 2009, Cahors
« Ce domaine est à l’appellation Cahors ce que le pape est au Vatican : indissociable. L’homme, le cépage, son expérience, sa sensibilité surtout, combinés aux meilleurs terroirs, servent ici à bâtir ce cahors sur du roc tout en le portant au faîte de ses possibilités. Couleur, densité, mâche et fruit, rien ne manque. »
Yves Gras Domaine Santa Duc : Mon avis sur le Rhône en 2011 - Typique, tangible et très séduisant !
Nous l’avions déjà évoqué au printemps dernier, en Vallée du Rhône le millésime 2011 est un millésime de patience. Les vins se sont transcendés durant l’élevage. Le travail accompli depuis leur naissance, les premières vendanges le 14e jour d’un mois de septembre splendide, vendanges et tri manuel, fermentation avec levures naturelles, vinification en vendange entière pour les parcelles les plus tardives, macérations longues et extractions lentes.
L’élevage s’est déroulé en grande partie sous bois, avec une évolution vers les foudres de 36 hectolitres au détriment des barriques (dans le souci de préserver la qualité et la fraicheur du fruit). Aujourd’hui, les assemblages reposent en cuves bétons et les mises en bouteilles sont programmées les jours en lune favorable à l’expression aromatique des vins.
Un indien à Gigondas - Épandage de charbon végétal et de compost dans les vignes de Santa Duc
Pour améliorer la structure et la vitalité des sols de nos vignes, nous épandons régulièrement des composts en période d’hiver. En plus d’apporter de la matière organique et des éléments vitaux aux plantes sous forme d’humus, le compost montre une bonne capacité de rétention d’eau, ce qui améliore l’alimentation des vignes, surtout en période estivale.
Depuis plusieurs années, des articles dans la presse viticole sur une pratique vieille de 3000 ans a retenu notre attention : le mélange du compost avec le charbon végétal - la terra preta (terre noire) des peuples d’amazonie à l’époque précolombienne .
Terra Preta Domaine Santa Duc Gigondas
Grâce à sa porosité élevée, le charbon peut absorber et stocker jusqu’à cinq fois son poids en eau, puis restituer l’eau en période de sécheresse. Il est également capable de fixer des éléments nutritifs dont vont se nourrir les micro-organismes du sol et les plantes. Après épandage, le carbone contenu dans le charbon végétal se trouve dans les sols sous une forme très stable, non relargable dans l’atmosphère. C’est donc aussi une contribution à la diminution des gaz à effet de serre.
Au printemps dernier, nous avons demandé à l’entreprise Angibaud de se pencher sur cette technique et, si possible, de développer un mélange Compost-Charbon pour nos vignes. Après plusieurs mois d’essai, le produit CHARBOVEG était né.
Terra preta Domaine Santa Duc Gigondas
Il a été épandu dans notre vignoble cet hiver en raison de 10 Tonnes par hectare. Cette technique coûteuse est en effet un investissement à long terme pour bonifier la vie et la structure de nos sols, pour garantir une végétation équilibrée, tout comme une maturation régulière et harmonieuse de nos raisins. C’est donc une très bonne base pour les vins des millésimes à venir.
Las Vegas se situe au milieu du désert de Mojave, le plus sec des déserts nord-américains. Mondialement connue pour ses casinos, pour ces revues et son offre de divertissement quasi sans limite, l’ancienne ville du péché a attiré quelques 39 millions de visiteurs en 2011. Avec ses 150.000 chambres et quinze des vingt plus grands hôtels du monde, Las Vegas est la capitale hôtelière du monde, proposant en plus une pyramide, des rivières à l’intérieur, le Cirque du soleil et environ 30.000 sosies d’Elvis, des plages et même un aquarium d’eau de mer dans lequel on peut plonger avec des requins.
Alors pas étonnant, que lorsqu’on recherche du vin à Las Vegas, c’est dans un cadre exceptionnel qu’on le trouve. Au restaurant Aureole, au Mandalay Bay, une collection de vin de plus de 2500 références est précieusement gardée dans une tour de verre et d’acier de quatre étages. Ce sont des anges du vin (wine angels), suspendus par des câbles, qui vont chercher chaque bouteille désirée par les clients.
Le maître de cette collection vertigineuse, comme celles des trois autres restaurants gastronomiques du Mandalay Bay, le Mix, le Strip Steak et le Fleur, avec leurs 800 références de vin chacun, s’appelle Christophe Tassan. Né à Avignon, enfant de Provence, passionné de vin et sacré Meilleur Ouvrier de France (MOF Sommelier) en 2004, avant de partir aux États Unis. Aujourd’hui directeur des vins pour tout l’hôtel, il a la chance de travailler dans un univers gastronomique d’excellence, en collaboration avec de grands noms de la restauration mondiale : Alain Ducasse, Charlie Palmer, Hubert Keller...
Dans les salles à manger, au milieu d’une offre en constante évolution et des cartes de vins souvent classés par cépages, on retrouve les vins du Rhône, très appréciés par la clientèle des connaisseurs. Les cépages Syrah et Grenache étant assez peu connus du grand public, on apprécie le « Rhône Blend » et sa typicité gustative. Souvent servi au verre, la plupart des vins consommés sont rouges, même si les ventes des vins rosés augmentent significativement ces dernières années.
D’après Christophe Tassan, « Le Viognier a également bien du succès en raison de son caractère aromatique. En plus il s’accommode très bien avec le crabe, le homard ou encore les nombreuses salades sur les menus. »
Comme en France, à l’approche des fêtes, le foie gras et les truffes feront leur apparition sur les cartes de restaurant du Mandelay Bay. Une belle occasion pour les vins rhodaniens de se mettre en valeur. Christophe Tassan voit plus large pour les vins du Rhône.
« Les États Unis produisent une viande de bœuf remarquable et les concepts de restaurants « Steak House » sont très populaires. Des vins comme les Côtes du Rhône Villages ou bien certaines Syrah du nord sont plutôt bien adaptés à ce type de cuisine. »
Il y a donc bel et bien une place sous le soleil de Las Vegas pour les vins du Rhône …
Découverte en Vallée du Rhône : le plus beau et le plus gros salon des #vins du #Rhône au monde ! #DVR
"Créé en Mars 2001 par Inter Rhône, « Découvertes en Vallée du Rhône » 2013 est la 7e édition de ce salon professionnel et original. Il se déroulera au cœur même de nos terroirs rhodaniens et de notre patrimoine historique régional.
Répartis sur quatre journées, quatre sites prestigieux vous accueilleront au cœur de la Vallée du Rhône."
L’année 2012 sera donc un millésime important pour nous, mais également pour la viniculture BIO. En effet, le millésime 2012 sera le premier à produire du véritable vin BIO. Jusqu’à là uniquement « vin issu de raisins produits en agriculture biologique », l’application sur la vendange de cette année de la réglementation européenne sur la vinification biologique en fera un produit entièrement BIO, de la vigne à la bouteille. Au Domaine Santa Duc nous accueillons cette nouvelle avec joie et quiétude. Car les pratiques interdites par cette réglementation, telle l’utilisation d’enzymes, ne faisaient pas partie de nos habitudes et les doses de sulfites limitées à 100 mg par litre de vin ne sont pas atteintes dans nos vins.
2012, une année de patience et de stratégie en vallée du Rhône
Vendanges 2012 en Vallée du Rhône - Domaine Santa Duc
Une année viticole pleine d’épreuves pour la plupart des régions viticoles françaises. Après les gelées sévères du mois de février, le débourrement des vignes était irrégulier en vallée du Rhône. Néanmoins, grâce au printemps fertile alternant soleil et pluies, la végétation a vite rattrapé tout retard, garantissant de très bonnes conditions pour le déroulement de la floraison.
Après un été chaud, voir assez sec au mois d’août, nous avons débuté les vendanges le 17 septembre. De belles maturités et une gestion heureuse nous ont permis de vendanger les Syrah et Cinsault, tout comme les parcelles précoces de Grenache, avant les orages de fin septembre. Les parcelles tardives de Grenache et Mourvèdre ont accueilli l’eau de pluie avec joie, permettant de finir la maturation avec sérénité.
Les raisins présentent de jolis équilibres entre le sucre et l’acidité, promettant des vins généreux et croquants, avec des taux d’alcool autour de 14% vol. et des valeurs de pH compris entre 3,5 et 3,7. Fruité ou épicé, juteux ou avec une bonne structure tannique, chaque parcelle nous a donné des raisins de caractère, promettant un beau potentiel de vin pour l’assemblage et l’élevage.
Dégustation du Gigondas Prestige des Hautes Garrigues 2010 du Domaine Santa Duc
Six mois après la mise en bouteille, revenons sur notre Prestige des Hautes Garrigues et sur ce millésime exceptionnel en Vallée du Rhône.
Le nez semble discret, mais entame rapidement une ascension en puissance et richesse aromatique. Beaucoup de fruits et d’herbes sauvages, cerise et griotte, myrtilles et fraises des bois, laurier, romarin, révèlent la jeunesse du vin, tout comme les notes de cacao, de tabac blond et de cannelle rappellent les foudres en bois de chêne dans lesquels cette cuvée a été élevé durant 18 mois. En bouche, minéralité et fraîcheur dominent le gras et la puissance, créant un vin élégant et féminin, qui présente néanmoins une structure tannique non-négligéable. Le poivre se lie aux fruits, la fumée aux herbes, la figue sèche et le citron confit donnent finesse et profondeur aux flaveurs très persistantes.
À déguster frais après carafage dès cet hiver, ou à savourer sur de longues années. Robert Parker décrit ce vin comme sensationnel ! « La robe sombre et pourpre est accompagnée par des savoureux arômes de crème de cassis, de cerise, de mûre et d’une multitude d’herbes grillées, de viande rôtie et de réglisse. Une intensité extraordinaire, une sensation »multidimensionnelle« en bouche et une finale qui dure plus de 40 secondes. Cette »beauté« se dégustera bien pendant les deux prochaines décennies. »