Millésime 2016 — Paroles de vignerons - Vinparleur

Santa Duc 2016 à Châteauneuf-du-Pape : Entre Rhône et Ciel

Permalien, par Sebastian Nickel

C’est assez rare de voir la nature surpasser les attentes des vignerons deux années consécutives. Ce fût néanmoins le cas dans la Vallée du Rhône avec les millésimes 2015 et 2016. Tout comme si l’année 2016 avait pris le millésime précédent comme étalon, afin de tenter de le dépasser et de s’approcher de la perfection.

Avec un hiver doux, un printemps pluvieux et un été chaleureux, l’année 2016 affiche un bilan météorologique plutôt modéré. Mais cette modération s’avère être l’outil parfait pour favoriser une maturation lente et continue des raisins, qui affichaient un caractère très aromatique, riche et juteux au moment des vendanges. Leur grande qualité se trouve dans la maturité des pellicules et des pépins, l’origine des tanins, mais surtout dans leur acidité extraordinaire, qui confère élégance et délicatesse aux vins. Mis en bouteilles au début de l’automne, les vins de ce millésime se distinguent par leur richesse et leur longévité remarquable.

Habemus Papam 2016
Avec un parfum exubérant comme à son habitude, la cuvée Habemus Papam séduit bien sûr avec un fruit riche et épicé, mais surtout par ce léger côté de végétal frais, autour du camphre et du cassis. Juteux, plutôt gras et doux en bouche, ses tanins semblent encore jeunes et puissants, montrant néanmoins beaucoup de justesse et d’équilibre.

Les Saintes Vierges 2016
La légèreté et la fluidité sont les maîtres mots de ce lieu-dit. Gourmand et fin, ses arômes tournent autour des cerises bigarreaux, du cacao et des noisettes légèrement caramélisées, ainsi qu’une belle touche florale. Porté en longueur par la finesse des tanins…

Le Pied de Baud 2016
Vin sérieux et imperturbable, qui puise son assurance dans la puissance et la finesse des ses tanins, ainsi que dans une acidité minérale et juste. Épicé à souhait, comme marqué par le sous-bois des bosquets qui longent la vigne, le fruit éclatant et pur comme le climat, la structure entourée d’une belle sucrosité, comme les douces lignes des collines de Châteauneuf-du-Pape. Véritable enfant du terroir.

La Crau Ouest 2016
Un nez complexe, qui prend son temps pour l’ouverture sur des fruits noirs mûrs, des épices chaudes et des essences de bois frais. Au palais, il se montre suave et ample, avec des tanins serrés très bien intégrés. Très équilibré, c’est un vin aux saveurs puissantes et un bouquet prometteur.
Santa Duc Gigondas 2016 - 2016, millésime magique !

Permalien, par Sebastian Nickel

C’est assez rare de voir la nature surpasser les attentes des vignerons deux années consécutives. Ce fût néanmoins le cas dans la Vallée du Rhône avec les millésimes 2015 et 2016. Tout comme si l’année 2016 avait pris le millésime précédent comme étalon, afin de tenter de le dépasser et de s’approcher de la perfection. Avec un hiver doux, un printemps pluvieux et un été chaleureux, l’année 2016 affiche un bilan météorologique plutôt modéré. Mais cette modération s’avère être l’outil parfait pour favoriser une maturation lente et continue des raisins, qui affichaient un caractère très aromatique, riche et juteux au moment des vendanges. Leur grande qualité se trouve dans la maturité des pellicules et des pépins, l’origine des tanins, mais surtout dans leur acidité extraordinaire, qui confère élégance et délicatesse aux vins. Mis en bouteilles au début de l’automne, les vins de ce millésime se distinguent par leur richesse et leur longévité remarquable.

- Gigondas, des vins de piémont, vibrants et purs -

Aux Lieux-Dits 2016
Un vin fougueux, avec un bouquet intense et copieux, débordant d’un fruité friand et d’épices exotiques. La bouche se repose sur une acidité élancée et croquante, qui porte ce vin juteux et riche vers une très belle finale. Exubérant et intense, il expire la minéralité du terroir, enrobée dans la générosité du vignoble Méditerranéen.

Clos Derrière Vieille 2016
Le nez minéral, légèrement fumé, séduit surtout par son envoûtant bouquet de fruits mûrs et de fleurs de cerise. Minéral en bouche, vibrant et énergétique, ce vin va droit devant, vers une finale quasi infinie. Salin et suave, son aromatique florale, agrémentée de thé vert et de fruits frais…

Les Hautes Garrigues 2016
Doté de la même énergie qui semble porter les autres vins de Gigondas dans ce millésime, ce vin met ses origines méditerranéennes en valeur avec beaucoup d’aisance. Somptueux dans l’expression des arômes autour de la garrigue, d’un verger et d’un comptoir d’épices exotiques, sa bouche se focalise néanmoins sur l’élégance et des lignes pures, dessinées par des tannins serrés.
10^e coup de cœur pour Pierre Cros - Guide Hachette 2019

Permalien, par Pierre Cros

Minervois Vieilles Vignes 2016
Un Carignan presque centenaire, seul à l’œuvre dans cette cuvée, est à l’origine de cette « potion magique », qui donne au vigneron un dixième coup de cœur. Nos dégustateurs ont pris leur temps pour humer les effluves envoûtants de cassis qui montent d’emblée du verre, nuances d’épices, d’un soupçon de vanille et de touches florales. L’extraction et l’élevage, maîtrisés, lèguent une élégante touche grillée qui vient souligner des arômes de prune à l’eau-de-vie. L’étoffe, soyeuse et fine à souhait, est à peine marquée en finale par la chaleur d’un boisé qui apporte un surcroît de complexité et de plaisir.

Minvervois Les Aspres 2016
Cette cuvée née de très vieux ceps de Syrah a fourni le plus gros (huit) contingent de coups de cœur du domaine même si, pour cette édition, les Vielles Vignes bénéficient d’un petit plus en termes de séduction. Nos dégustateurs n’en sont pas moins impressionnés par sa densité, par sa matière et louent ses arômes de cassis et de fruits des bois. Les douze mois de fût lui ont légué des tanins vanillés encore très présents. La solide constitution de ce grand vin lui permettra de vieillir avec grâce et d’obtenir, sans doute, un coup de cœur sur votre table.
Coup de Cœur pour les #Cahors Extra Libres du Château du Cèdre

Permalien, par Château du Cèdre

Pascal Verhaeghe nous a habitué à l’excellence et voilà qu’il se lance dans le « sans soufre ajouté » pour deux de ses cuvées.
Pour quelques vignerons émérites, l’envie est forte d’expérimenter cette voie. Le Château du Cèdre nous livre deux beaux et bons exemples de sans soufre, peut-être pas sans peur, mais certainement sans reproche.

Extra Libre 2016 Cahors Château du Cèdre
D’une transparence rubis aux reflets améthyste, il se parfume de cassis, de mûre, de myrtille, mélangées de chairs de pêche jaune et de mangue. Un rien d’iris et de narcisse apportent leur élégance florale aux senteurs fruitées. La bouche est un véritable délice, mélange du jus très frais des fruits sentis, rafraîchis encore de zestes d’agrumes et soulignés de poivre blanc. Les tanins espiègles font croquer les baies et donnent l’impression d’un éclatement sans fin qui abreuve les papilles subjuguées. On le dira primesautier et d’une délicatesse fruitée qui plaît d’emblée.

Extra Libre Le Cèdre 2015 Cahors Château du Cèdre
Rubis pourpre, il nous porte au nez un toast couvert de gelées et de confitures de framboise, de cassis et de fraise noire. Quelques senteurs florales de lis et de résédas rendent les confits plus élégants. Côté épices, poivre noir, cardamome et anis complètent le tableau. En bouche, les tanins se font remarquer d’emblée par leur densité et leur grain encore hérissé. Mais, un jus frais et épais en coule pour abreuver nos papilles impatientes. Certes encore un peu fermé, le vin nous livre aujourd’hui en deux traits de réglisse une esquisse de sa complexité.

J’ai dégusté les millésimes suivants, 2017 pour le Château et 2016 pour Le Cèdre et pareil, pas de déviation, pas de ventre mou d’oxydation, mais du fruit et de la gourmandise pour le premier et de la structure et de la profondeur pour le second.

In vino Veritas Belgique - Février 2018
Le Carignan est capable de tout, croyez-moi !

Permalien, par Sebastian Nickel

Présent essentiellement dans les vignobles méditerranéens de France et d’Espagne, il fait depuis très longtemps parti du Top 10 des cépages rouges les plus plantés au monde.

Mais comme d’autres grands cépages, tel le Pinot ou le Grenache, il se décline aussi en blanc et en gris, sur des productions néanmoins plutôt confidentielles. Les vins de Carignan portent donc toutes les couleurs, blanc, rosé et rouge, la dernière étant largement dominante. Issu de très vieilles vignes, de vignes d’âge moyenne, mais également de vignes jeunes (car on replante du Carignan depuis plusieurs années), les vins faits avec du Carignan proposent une large variété de saveurs et de styles. C’est en effet un véritable « cépage de terroir », qui réagit avec beaucoup de sensibilité aux sols et à son environnement.

Là en voilà un, de Carignan de terroir, les Vieilles Vignes 2016 de mon ami Pierre Cros. Lecteurs fidèles de ce blog, vous le connaissez désormais bien… À la fois pionnier et conservateur, il chérie depuis toujours les vieux Carignans (certains plus que centenaires) hérités de ses grands-parents. Il n’est néanmoins pas fermé aux autres cépages, car il en a plein d’autres sur ses terres du Minervois : Nebbiolo, Syrah et Cinsault, Aramon, Picpoul noir et Touriga Nacional, Vermentino, Grenache blanc, gris et noir… Pour n’en nommer que quelques-uns.

Mais revenons à son pur Carignan 2016. Vinifié en macération carbonique, c’est une explosion de fruits rouges et d’épices, agrémentés par quelques notes de végétal frais. Séduisant ! La bouche est suave et vive, dotée de tannins fins et structurés, qui apportent une agréable longueur. Grand cépage, grand millésime, grand vin ! Une belle preuve que le bon vin se fait à plusieurs, une collaboration réussite entre le cépage, le terroir, le millésime et le vigneron…

À déguster maintenant, servi légèrement frais, sur un magret de canard grillé ou à garder encore quelques années en cave.
Jeu de terroirs – Les Quatre Terres 2016 de Santa Duc

Permalien, par Sebastian Nickel

Peu de vignobles illustrent aussi bien l’art de l’assemblage que la partie méditerranéenne de la Vallée du Rhône. Riche en cépages (l’appellation Côtes du Rhône n’autorise pas moins de 21 cépages rouges et blancs), la région est aussi marquée par une géologie complexe et une topographie variée, particulièrement à l’est de la vallée.

C’est précisément dans cette partie du vignoble, sur les communes de Rasteau, Roaix, Vacqueyras et Séguret, qu’Yves et Benjamin Gras cultivent les vignes qui constituent la base de cette cuvée. Un assemblage dominé par le Grenache et complété par la Syrah et le Mourvèdre, mais dans lequel on trouve également un faible pourcentage de Carignan, Cinsault et de Clairette, témoignant de l’âge des vignes. En région méditerranéenne, les vieilles vignes présentent en effet souvent un pourcentage de 5 à 10 % de cépages variés et variables, complantés avec le cépage principal. Une source précieuse d’arômes et de saveurs pour l’élaboration des vins.

Le résultat est plus que séduisant, donnant un Côtes du Rhône frais et lumineux. Marqué au nez par des fruits rouges et des fleurs de cerisier, la bouche convainc par des arômes de confiture fraîche de fraises et quelques grains de poivre noir. Souple, croquant et vif, l’alcool et les tanins restent modérés, donnant juste assez de mâche à l’équilibre pour vous inviter à table. Une cuisine de bistrot aux saveurs du sud conviendra parfaitement : terrine de lapin, légumes en ratatouille, viandes et poissons grillés, fromages de chèvre… un régal !
Que faire si on n’arrive pas à choisir entre la vigne et la mer ?

Permalien, par Sebastian Nickel

La réponse semble évidente : on boit du Pierre Cros ! Vigneron talentueux et visionnaire du Minervois, il a anticipé notre embarras du choix en créant sa cuvée « Entre la Vigne et la Mer » il y a quelques années déjà, inspiré par les textes d’un jeune rappeur du pays. Assemblage aussi svelte qu’efficace de Syrah et de Mourvèdre, de terroir et de Hip Hop, c’est un vin moderne et universel.

Proposant un bouquet intense assez terre à terre marqué par le cassis, la griotte et un peu de sous-bois estival, il prend le large en bouche avec des arômes mentholés et fumés très frais, presque iodés. La mer la voilà ! Des tannins encore jeunes et serrés, portés par une vivacité énergisante et enrobés par une belle douceur. Ce vin donne soif et désaltère à la fois. Quelques années de garde transformeraient ce surfeur languedocien en loup des mers. Mais après tout, ceci n’est qu’une question de style et de préférences. Prenez le donc comme vous voudrez, mais prenez-le, bon sang, c’est une sacrée bouteille !

ACCOMPAGNEMENT HERBIVORE : des racines pour ce vin avec une approche très « roots » ; à la poêle, en gratin, grillées… avec du parmesan, du fromage de brebis, des oignons confits et de quoi pouvoir saucer avec une bonne tranche de pain grillé !

ACCOMPAGNEMENT CARNIVORE : une épaule d’agneau bien confite, des herbes de garrigue, de l’ail, des olives noires, des patates grillées.
Cahors Extra Libre 2016 – aussi libre que l’air !

Permalien, par Sebastian Nickel

Cette cuvée fête ses trois ans ! Mais loin d’être une « jeunette », elle assume totalement son caractère. Un coulis de fruits rouges frais, framboises, fraises et cassis, un zeste de citron et quelques grains de poivre. De plus, elle exprime toute l’exubérance de ce grand millésime à Cahors comme ailleurs en France, par l’intensité de son bouquet et sa texture juteuse et croquante en bouche. Quelques épices et fruits secs en finale complètent le tableau en criant « À TABLE » !

ACCOMPAGNEMENT CARNIVORE : Allez chercher une viande moelleuse et juteuse. Une épaule d’agneau aux épices du Maghreb, un coq au vin, un pot-au-feu…

ACCOMPAGNEMENT HERBIVORE : Ce vin me ramène à mes poivrons, oignons et tomates grillés, bien assaisonnés aux herbes de garrigue et au poivre, que j’aime tant. Sinon, un couscous végétarien ou des tartines aux aubergines cuites au four avec une tapenade noire et du fromage de chèvre.