Chaque année à l’arrivée des premières soirées froides , je plonge dans mes cartons de vin à la recherche de Rasteau. Celui d’Yves Gras, les Blovac, parce que je l’aime, mais il y en a d’autres bien évidemment. Et attention, je n’ai pas dit qu’on ne peut boire le Rasteau uniquement quand il fait froid ! Mais j’y pense, c’est tout.
- Rasteau Domaine Santa Duc
À l’ouverture, je sens du pruneau, de la terre fraîche et quelque chose d’un peu animal. En bouche il y a beaucoup de fraîcheur, des tanins jeunes (c’est un 2009) et une belle longueur. Le vin est froid. Alors je le mets dans un grand verre et je le laisse tranquille pendant une demi-heure.
Cela lui fait du bien de respirer et de se réchauffer un peu. Le fruit est beaucoup plus présent et les tanins se fondent dans une certaine rondeur et sucrosité. La fraîcheur reste, du début jusqu’à la fin, avec une légère pointe de poivre blanc.
Maintenant il faut manger, c’est l’heure et c’est le vin qui demande. Je mets un saumon entier au four farci à la tapenade, puis du potimarron aux herbes, à la coriandre, à l’ail… Délicieux !
Plus tard dans la soirée, le vin prend de l’ampleur et de la puissance, surtout en finale. Cela me convient, c’est aussi pour ça que j’aime ouvrir une bouteille de Rasteau. Il sent le soleil, le romarin, les olives noires et même un peu le zeste de citron.
De la chaleur estivale dans le verre, en pleine hiver.