Geowine est un projet de 2,3 millions d’euros qui vise à déterminer les variables pertinentes pour qualifier un vin, et notamment tous les « géoidentifiants », tout ce qui est lié au positionnement de la parcelle dans son milieu. Géowine sera, d’une part, un outil d’aide à la décision pour la production, grâce à des photos infrarouges par satellites permettant de déterminer, en cours de millésime, grâce à l’étude du comportement des parcelles vis à vis du stress hydrique, dans quels assemblages les raisins des parcelles seront utilisés.
Tout ce travail technique a vocation à être ensuite répertorié dans une étiquette apposée sur les bouteilles de vin. Cette étiquette contiendra un code que le consommateur pourra photographier, et interpréter ensuite grâce à un portail géoinformatique sur Internet. Labellisé par le pôle de compétitivité Agrimip Innovation, le projet Geowine a pour but d’anticiper la future directive Vins de la Commission européenne qui va imposer la certification géographique des lieux de production pour les vins d’AOP. Il s’agit, notamment, de freiner la contrefaçon (qui représente aujourd’hui 8 à 10% du commerce international et de 20 à 30% pour le vin dans certains pays ).
Les Producteurs Plaimont, la CCI du Gers et la société de Montauban Prooftag s’y sont notamment associés, de même que l’école d’ingénieurs de Purpan (en charge de la base de données). Le Laboratoire d’études et de recherche sur l’économie, les politiques et les systèmes sociaux (Lereps) travaille quant à lui sur les conditions d’accessibilités du dispositif auprès des producteurs, des distributeurs et des consommateurs et l’Institut de recherche en informatique (Irit) de Toulouse se charge de la sécurisation des informations transmises et la lecture des codes à bulles...
Concrètement, une étiqueteuse autoadhésive apposera un marqueur infalsifiable développé par Prooftag (spécialiste en solutions globales de traçabilité unitaires) lors de l’embouteillage. L’acheteur pourra entrer le numéro inscrit sur la bouteille ou scanner le code à bulles via son téléphone portable ou sa webcam. Le code l’emmène sur un site web spécifique, où il retrouve toutes les informations contenues dans la base de données.
Article paru sur Vitisphère.com