Il paraît presque un peu bête de souligner qu’un vin a des arômes et un goût de raisin frais. C’est évident, non ? Et bien, pas si évident que cela, car à travers la maturité, la vinification et l’élevage certains vins peuvent parfois s’éloigner de leur matière première. Ainsi, leurs bouquets nous suggèrent quantité de fruits (pêche, abricot, figue, banane…), d’épices (cannelle, vanille, poivre, badiane…) et même des végétaux (fougère, menthe, foin…), tout en cachant le raisin.
Ici ce n’est pas le cas. C’est du raisin pur ! Je l’entends même croquer dans ma tête à chaque gorgé. Bon languedocien traditionnel, il est fait en majorité de CARIGNAN, GRENACHE et CINSAULT, autorisant néanmoins à la grandiose SYRAH de participer au festin. Un élevage de quelques mois après vinification le protège des écarts de température et préserve fraîcheur et authenticité.
Raisin frais, cerise, cassis et fraises, un chouia de bois de sureau et puis c’est tout ! Fondu en bouche, avec une acidité vive et un beau grain de tanin discret. Généreux et fluide, il terminera avec les CARNIVORES la saison de grillades. Sous la pluie et les températures automnales, il bonifiera un coq au vin ou un risotto tomates séchées et jambon cru. Véritable vin multi talent, il offrira également de nombreuses possibilités aux HERBIVORES de se régaler : les premières poêlées de champignons, penne all’arrabiata, risotto au cèpes…