Le vin rosé est sans doute le gagnant de la dernière décennie. On en boit, on en boit de plus en plus, on l’aime et on l’attend presque autant que l’été. Sa popularité lui a visiblement fait du bien, car les efforts et résultats qualitatifs ont été considérables ces dernières années. En effet, le vin rosé est aujourd’hui considéré comme un vin à part entière, et non comme un vin métissé qui cherche sa personnalité quelque part entre le blanc et le rouge.
En Vallée du Rhône, la tradition du vin rosé perdure depuis plusieurs siècles et nombreuses sont aujourd’hui les appellations rhodaniennes qui l’honorent : les rosés des Côtes du Rhône, les plus rhodaniens, les rosés du Lubéron, les plus provençaux, les rosés des Costières de Nîmes, les plus méditerranéens et les rosés du Ventoux, ceux d’altitude. Grâce à une véritable culture du vin rosé, ces appellations ont aujourd’hui bien déterminé les terroirs où les Grenache, Syrah, Cinsault et autres Carignans arrivent à des maturités précoces. Ces derniers s’adaptent parfaitement à l’élaboration du rosé : un bel équilibre entre sucre et acidité, lié à un bon potentiel aromatique – agrumes, fleurs blanches, fraises, framboises, cerises et une légère touche de Garrigue.
En Vallée du Rhône le vin rosé valorise aisément la diversité et la richesse des terroirs - autant que ses homologues rouges et blancs - et vous en trouverez dans de nombreux Côtes du Rhône Villages et Crus, tel que Cairanne, Vacqueyras, Laudun, Sablet ou encore Saint Maurice. Et n’oublions pas Tavel. Appellation d’origine reconnue depuis 1936, elle lui a donné ses lettres de noblesse et est aujourd’hui la seule appellation de France uniquement dédiée au rosé. Le roi du rosé, le rosé des rois réside en Vallée du Rhône…